lundi 12 octobre 2009

Le pont entre nos deux blogs : voyage-famille

Je copie ici le texte qui termine notre blog de voyage, et donc ouvre celui-ci.


Epilogue

Une conclusion qui n’est pas une fin


Nous voici arrivés au terme de notre voyage. Nous avons parcouru des terres magnifiques pendant près de neuf mois. Neuf mois… une naissance… Ce fut véritablement une renaissance pour notre couple, après sept ans de vie commune.

Nous pensons qu’il est important d’entretenir la flamme, de la renouveler, de re-naître. Presque neuf mois, c’est donc une naissance un peu prématurée, qu’il faut encore laisser mûrir à notre retour en France ; notre voyage ne s’arrête pas à l’aéroport. Nous rentrons les valises pleines. Pleines de souvenirs extraordinaires, d’expériences fortes, de paysages somptueux, de rencontres superbes et pleines de nouveaux projets. Nous rentrons un peu transformés, en profondeur, ça ne saute donc pas forcément aux yeux. Nous avons compris ce qui est pour nour nous l’essentiel, ce dont on ne pourra jamais se passer et ce que nous préférons dès aujourd’hui laisser de côté, le superflu. L’essentiel, c’est ce qui fonde notre bonheur : les rencontres véritables, des petits moments qui n’ont l’air de rien mais qu’on savoure à coeur ouvert, la découverte des merveilles dont recèle notre planète, et, le plus important, aimer. Aimer ce qu’on est, ce qu’on vit, ce qu’on voit, aimer les autres aussi. Le superflu, c’est la surconsommation de tout et de rien bien sûr, mais, plus que tout, c’est ce qui nous ronge de l’intérieur : les soucis qu’on anticipe alors qu’ils n’arriveront peut-être jamais, l’attente désespérée et inutile d’une chose qui nous tomberait du ciel. Nous avons intégré une belle leçon de vie : le bonheur, ça se crée, ça se fabrique, pièce par pièce. Une part de chance existe, certes, mais ce n’est pas tout. Un ami de voyage nous a raconté cette histoire. Sa mère lui a dit, lorsqu’il était en âge de comprendre : “Tu vois, tu es né avec deux sacs, l’un plein et l’autre vide. Le premier, c’est la chance, le hasard. Le deuxième c’est pour y mettre tes expériences, tes choix. A toi d’utiliser ces sacs au mieux pour construire ta vie. Tu peux choisir de n’utiliser qu’un sac. Ou les deux…”. Nous sommes partis et nous sommes revenus avec nos sacs bien plus équilibrés. C’est maintenant plus facile à porter. Nous pouvons aller très loin comme cela.

En exil… Le titre du blog nous paraissait anodin avant le départ ; il l’est beaucoup moins maintenant. On s’exile pour fuir... mais ce peut être une fuite en avant. Lorsqu’on est bien chez soi, bien dans son quotidien, on n’a rien à fuir. C’est juste l’envie de découvrir, l’envie d’aventure, l’envie d’un quotidien différent, et surtout l’envie de se trouver soi-même, de se trouver en tant que couple, qui nous pousse à faire nos valises. Nous partons loin de notre habitation pour mieux habiter en nous-même. Et il paraîtrait que nous sommes sur la bonne voie de ce côté là, puisqu’une nouvelle petite vie a décidé d’y faire son nid…

Le crépuscule est la promesse d'un nouveau jour...

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Quel soulagement de lire ton témoignage. J'ai toujours été d'accord avec le fait qu'il ne faut pas stresser lors d'une grossesse qui n'est pas une maladie. C'est en effet la chose la plus naturelle au monde...

    Seulement... J'habite La Paz et je viens d'apprendre que je suis enceinte de 3 semaines... jusqu'ici pas de soucis. Mais au tout tout tout début de ma grossesse (10 jours???), alors que j'ignorais mon état, j'ai eu la bonne idée de faire l'ascension du Huyana Potosi (6000m). A 5400 m, j'ai eu le mal d'altitude et je suis restée au refuge (maintenant, je suppose que c'est aussi lié à mon début de grosesse). J'ai peur que ceci n'ai eu un impact. Est-ce que tu sais quelles sont les conséquences en cas d'asphyxie?

    Merci pour ta réponse

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour et félicitations !
    Je ne suis pas médecin, donc tout ce que je vais dire ne tient pas lieu de vérité.
    Déjà je me dis que tu es bien acclimaté en vivant à La Paz. Et puis ton coprs a parlé pour toi et t'a obligée à t'arrêter. Je pense aussi qu'à seulement quelques jours, au moment où l'embryon est en train de se nicher, si il n'avait pas eu l'oxygène dont il a besoin, il n'aurait même pas réussi à s'accrocher. Donc s'il est là, c'est qu'il doit s'y trouver bien. Tu pourras toujours en parler au médecin lors des échos pour qu'il surveille tout ça de près (j'ai fait ma 1ère écho à La Paz, un merveilleux souvenir).
    Bonne continuation et tiens-moi au courant !

    RépondreSupprimer